Fondés en 1924 par Eugène Rubens-Alcais, ces jeux représentent l’une des manifestations sportives les plus anciennes, se déroulant tous les quatre ans. Leur objectif principal est de promouvoir le sport, de favoriser l’inclusion des personnes sourdes et de mettre en avant la culture sourde dont la langue des signes.

Au fil des années, les Deaflympics ont connu une évolution remarquable, passant de 148 athlètes issus de 9 pays en 1924, à près de 3 000 participants provenant d’une centaine de nations aujourd’hui. À l’instar des Jeux Olympiques et Paralympiques, les Deaflympics font alterner tous les deux ans, les sports d’été et les sports d’hiver. En 2022, à Caxias do Sul au Brésil, la France avait atteint un niveau de performance élevé en se classant parmi les dix nations les plus récompensées, avec 16 médailles, dont 8 en or, récoltées par une délégation de 56 athlètes. Ce succès marquant témoigne de l’essor et de la reconnaissance croissante des athlètes sourds sur la scène internationale, renforçant ainsi l’importance des Deaflympics dans le paysage sportif global.

Mais les Deaflympics vont au-delà du simple cadre sportif ; ils célèbrent une culture riche et diversifiée, favorisant des valeurs telles que l’acceptation de la différence et la solidarité parmi les participants. Les athlètes comme les spectateurs, pourront y vivre une expérience inoubliable, enrichie par des éléments culturels locaux, tels que des démonstrations de la langue des signes japonaise et de nombreuses performances artistiques. Gageons que cette intégration culturelle favorisera un dialogue fructueux entre les différentes communautés et contribuera à la compréhension mutuelle.

L’un des éléments qui caractérisent les Deaflympics est l’adaptation des épreuves aux besoins spécifiques des participants. En effet, des signaux visuels, tels que des feux de départ pour les courses, sont mis en place pour garantir une compétition équitable et sécurisée. Les règles sont également ajustées pour optimiser la communication entre les athlètes, créant ainsi un cadre respectueux et inclusif.

L’édition 2025, qui se déroulera du 15 au 26 novembre 2025 à Tokyo, ville réputée pour sa richesse culturelle et son esprit d’innovation, promet d’être exceptionnelle. Parmi les athlètes français qui porteront haut les couleurs de leur pays, nous retrouverons Emma Reymond, qui à l’âge de 21 ans, est la première badiste sourde à avoir intégré un pôle France, et la première à remporter un titre lors d’un championnat d’Europe sourd. Mais également Lucie Boulestreau, 47e mondiale en tennis sourd, qui compte à ce jour, 6 sélections en Equipe de France et 3 médailles internationales à son palmarès. Toutes deux bénéficient du soutien de la Fondation nationale Banque Populaire, qui, depuis 32 ans, aide les jeunes talents à exprimer leur potentiel. Leur présence aux Deaflympics incarne non seulement leur excellence sportive, mais également un message d’espoir et d’inspiration pour les jeunes athlètes sourds, prouvant que la passion et la détermination permettent de surmonter de nombreux obstacles.

Plus qu’une simple compétition sportive ; les Deaflympics 2025 seront une occasion unique de célébrer, non seulement le talent sportif, mais aussi la place remarquable qu’occupe la communauté sourde à travers le monde.

Les dernières actualités